Vin et cinéma : un duo qui cartonne

Le vin à l'écran : un acteur discret mais omniprésent 🎬🍷

Le vin est un élément récurrent dans le cinéma, souvent présent de manière subtile mais significative. Un verre dans la main d'un personnage, une bouteille posée sur une table : ces détails contribuent à l'atmosphère d'une scène, reflétant le statut social, l'humeur ou les intentions des protagonistes. Comme l'a souligné dans un entretien Olivier Bouthillier, directeur général de Marques & Films, le vin agit comme un symbole social ; tout le monde ne boit pas du Château Margaux sans raison.

Cette omniprésence du vin à l'écran n'est pas anodine. Selon une étude de Foued Cheriet, chercheur à Montpellier SupAgro, 92 % des films français incluent au moins une scène avec du vin, avec une moyenne d'une apparition toutes les 20 minutes. Dans le film La Môme, on dénombre même 23 scènes où le vin est présent.

Les Vendanges du 7ème Art : quand le cinéma célèbre le vin

Cette relation étroite entre le vin et le cinéma est célébrée chaque année à Pauillac, au cœur du Médoc, lors du festival international de cinéma Les Vendanges du 7ème Art. Pour sa 10ème édition, qui se tiendra du 8 au 13 juillet 2025, le festival proposera une programmation variée : compétitions internationales, master classes, projections en plein air, ateliers et rencontres avec des personnalités du cinéma. Parmi les invités d'honneur figurent Patrick Bruel, Patrick Timsit, Lou de Laâge, Jérôme Commandeur, Melvil Poupaud, Marc Lavoine, Adriana Karembeu, Pierre Arditi et Évelyne Bouix .

Organisé au cinéma l'Éden de Pauillac, une salle classée Art & Essai, le festival met en lumière des films en avant-première, des séances spéciales et des projections gratuites en plein air sur les quais de la ville, offertes par la Fondation d'entreprise Philippine de Rothschild . C'est une occasion unique de célébrer le 7ème art dans notre région emblématique du monde du vin, renforçant ainsi le lien indéfectible et bien français entre ces deux univers.

Plus d’informations sur : https://vendangesdu7emeart.fr/

Quand le vin et la vigne deviennent les personnages principaux

Si dans de nombreux films le vin n’est qu’un accessoire de décor, dans d’autres, il occupe une place centrale, jusqu’à devenir un véritable personnage à part entière. Voici quelques exemples emblématiques où le vin structure l’intrigue et imprègne chaque plan.

🎭Sideways (2004) – L’odyssée viti californienne

Réalisé par Alexander Payne, Sideways est devenu culte chez les amateurs de pinot noir. On y suit deux quadragénaires en virée œnologique dans la vallée de Santa Ynez, en Californie, à la veille du mariage de l’un d’eux. Le film alterne humour, désillusion, dégustations et grands vins. Il a eu un impact réel sur le marché du vin : les ventes de pinot noir californien ont explosé après sa sortie, pendant que le merlot, dénigré dans une scène restée célèbre, voyait ses chiffres baisser aux États-Unis.

👨‍👩‍👧‍👦Ce qui nous lie (2017) – Le vin comme lien familial

Dans ce film signé Cédric Klapisch, trois frères et sœurs se retrouvent dans le domaine viticole familial après la mort du père. Le vignoble devient alors un héritage à transmettre, mais aussi un terrain de retrouvailles, de conflits et de réconciliation. Le film, tourné en Bourgogne pendant toutes les saisons viticoles, prend le temps de montrer le travail de la vigne avec une grande justesse. On y sent l’amour du terroir autant que le poids des choix familiaux.

🌍Mondovino (2004) – Le vin, terrain de luttes mondiales

Ce documentaire réalisé par Jonathan Nossiter jette un pavé dans la mare du monde viticole. Il s’intéresse aux tensions entre la mondialisation du vin et les traditions locales, entre petits producteurs et multinationales du goût. Le film prend parti, dérange, et a fait débat dans le milieu. Il rappelle que le vin est bien plus qu’un produit de consommation : c’est un marqueur culturel, politique et identitaire.

⚖️Tu seras mon fils (2011) – Tragédie dans les vignes

Un autre film français qui explore la face sombre des grands domaines. Ici, un viticulteur bordelais refuse de transmettre son domaine à son propre fils, qu’il juge indigne, et lui préfère le fils de son régisseur. Ce drame familial, porté par Niels Arestrup, évoque la pression de l’héritage, la tyrannie de l’excellence et les lourds silences qui couvent sous les vignes.